L’hallux valgus est une déformation fréquente du gros orteil qui atteint le plus souvent la femme.
Les progrès de la prise en charge chirurgicale de l’hallux valgus permettent de diminuer le retentissement fonctionnel et les douleurs post opératoires.
Les indications d’une chirurgie augmentent car l’hallux valgus risque potentiellement de s’accentuer d’année en année pour finir par avoir un retentissement sur les autres orteils.
Une prise en charge précoce est le garant d’un meilleur résultat.
QU’EST-CE QU’UN HALLUX VALGUS ?
Dans cette déformation le premier métatarsien se déplace en dedans et le gros orteil en dehors.
La patiente devient alors gênée par l’« oignon (bursite)» qui correspond à la bosse osseuse (exostose) provoquée par le sommet de la déformation.
L’importance de l’hallux valgus est mesurée par différents angles sur les radiographies.
SIGNES CLINIQUES
La patiente présente une douleur interne avec un conflit avec chaussage.
Le risque évolutif est celui d’une diminution de la mobilité de l’articulation du gros orteil en raison d’une arthrose ou d’un retentissement sur les autres orteils avec apparition de griffes, de métatarsalgies et de durillons sous la voûte plantaire.
PRINCIPES CHIRUGICAUX
L’objectif n’est pas de simplement réséquer la bosse osseuse mais plutôt de redresser le gros orteil en ramenant le gros orteil vers le second à l’aide de coupes osseuses (ostéotomies).
TECHNIQUES MINI INVASIVES ET PERCUTANEES
Pour réduire les douleurs et les suites opératoires les techniques chirurgicales ont nettement diminué la taille des incisions de la peau lorsque la déformation n’est pas trop importante.
Il peut s’agir d’un traitement percutané qui sera réalisé par des incisions millimétriques permettant de réaliser la correction grâce à un matériel spécifique sous contrôle radiographique.
L’autre possibilité est de compléter ce procédé percutané par une mini incision de 1 à 1,5 cm sur le bord interne du gros orteil : il s’agit du traitement mini invasif.
Ces interventions sont réalisées le plus souvent sous rachianesthésie (équivalent de péridurale) lors d’une hospitalisation courte de 48 heures ou bien en chirurgie ambulatoire
SUITES OPERATOIRES
Un pansement de contention est mis en place pour une durée de 3 semaines. Il n’y a pas de soins infirmiers.
La marche se fait dès le lendemain de l’intervention avec une chaussure spécifique sans cannes anglaises pour une durée de 1 mois. Pendant les 8 premiers jours post opératoires la patiente doit maintenir au maximum le pied en position surélevée pour limiter l’œdème.
Une visite de contrôle est réalisée à 3 semaines.
La reprise de la marche en appui complet sans la chaussure est réalisée à 1 mois de l’intervention. Des séances de rééducation sont alors prescrites.